Divination par le feu.
Ce fut une des sciences divinatoires les plus importantes de l’antiquité. On y avait surtout recours en temps de guerre. On connaissait deux sortes de pratiques, l’une qui se bornait à l'observation de la flamme de flambeaux de poix; l’autre qui s’attachait à l’examen du feu des sacrifices. Suivant que le feu brillait plus ou moins aisément, que la flamme était plus ou moins tourmentée, les présages étaient considérés comme favorables ou funestes.
Suivant Delrio, on pratiquait en Lituanie au XVI° siècle une sorte de pyromancie particulière. Pour savoir ce qu'on devait augurer de l’état d’un malade, on le plaçait devant un grand feu; si l’ombre portée de son corps se montrait nette et droite du côté opposé au feu, on avait lieu d’espérer sa guérison; si l’ombre se portait de côté et vacillait, on estimait qu’il avait de grandes chances de mort.
Tiré de 'L'art de tirer les cartes' par Antonio Magus, 1875.