Divination à peu prés analogue à l'hydromancie; et qui se pratiquait au moyen d’un bassin rempli d’eau.
Elle parait avoir été connue originairement des Chaldéens, des Assyriens et des Égyptiens. Les Grecs l'employaient à l'époque de la guerre de Troie. On cite plusieurs modes de lécanomancie :
1° On inscrivait certains signes sur les poissons plongés dans l'eau, puis l'on interrogeait le dieu, et ses réponses se faisaient entendre dans un sifflement ou un murmure sortant de l'eau, dont les augures savaient interpréter le sens; c’est par ce moyen, assure Glycas, que le roi d'Egypte Nectanébus apprit à l’avance qu’il serait détrôné; Delrio, qui est mort au commencement du XVII° siècle, assure que cette divination se pratiquait encore de son temps en Turquie.
2° Une vierge, en regardant la surface de l'eau dans laquelle on avait plongé des lames de cuivre couvertes d’inscriptions magiques, y lisait des oracles.
3° Sur la surface d'un bassin d’argent rempli d'eau, pendant un clair de lune brillant, on faisait miroiter la lumière d’une lampe ou d’un flambeau reflétée par la lame d’un couteau; les dessins bizarres que formaient ces reflets indiquaient des prédictions.
4° Enfin, suivant Végeneve , on pénétrait aussi les mystères en jetant du plomb fondu dans un bassin rempli d’eau et en observant les figures qui se formaient au fond de l’eau.
Tiré de 'L'art de tirer les cartes' par Antonio Magus, 1875.