Divination par le moyen des flèches.
Cette sorte de divination fut pratiquée par un grand nombre de peuples orientaux, et surtout par les Arabes, qui l’appelaient alazlam. Quelquefois on mettait dans un sac des flèches marquées de différents augures, puis on en tirait au hasard un nombre déterminé, et l’on déduisait des marques qu’elles portaient le plus ou moins de succès des entreprises projetées. Le plus souvent on ne se servait que de trois flèches.
Sur l’une on écrivait : Dieu me l’ordonne; sur la seconde, Dieu me le défend; la troisième ne portait pas d’inscription. On les plaçait dans un carquois, et l'on en tirait une. Si c’était la première qui sortait, on se lançait hardiment dans l'entreprise; si c’était la seconde, on y renonçait; si c’était la troisième, l'épreuve était à recommencer.
Les Chaldéens, les Scythes, les Slaves, les Germains, et, selon quelques écrivains, les Tatars, pratiquèrent aussi cette divination.
Tiré de 'L'art de tirer les cartes' par Antonio Magus, 1875.