Divination par l’examen des entrailles d’hommes ou de femmes qu’on égorgeait.
Cette horrible pratique a été fort usitée chez plusieurs peuples, notamment chez les Scythes, et, suivant Strabon, on la trouve aussi chez les Lusitaniens (Portugais). Les Grecs l'employaient volontiers, car on lit dans Hérodote que Ménélas, jeté par une tempête sur les côtes d’Egypte, égorgea deux enfants pour demander à leurs entrailles le secret de sa destinée. Parmi les Romains, on cite Heliogabale, le monstrueux empereur, comme ayant employé ce féroce procédé.
Enfin, suivant Cedrenus et Théodorat, Julien l’Apostat faisait tuer dans ses opérations magiques et ses sacrifices nocturnes un grand nombre d’enfants pour consulter leurs entrailles. On raconte même que ce barbare empereur se trouvant à Carva, en Mésopotamie, lors de sa dernière expédition, s’enferma dans le temple de la Lune pour se livrer à ses pratiques magiques. En sortant il eut soin de faire sceller les portes et d’y placer une garde qui ne devait être relevée qu’à son retour de la campagne qu’il entreprenait contre les Perses. Comme il fut tué peu de temps après dans une bataille, les portes furent défoncées, et l’on trouva dans le temple le cadavre d'une femme suspendue par les cheveux, les mains étendues comme celles d'un crucifié, le ventre ouvert, et le foie arraché.
Tiré de 'L'art de tirer les cartes' par Antonio Magus, 1875.