C’était l’art de prédire en se servant d’un coq.
Le devin traçait un cercle qu’il divisait en vingt-cinq cases (26?). Dans chacune de ces cases, affectée à une lettre de l'alphabet, il mettait un grain de blé. Le coq était ensuite introduit dans le cercle, et l’on suivait ses mouvements en observant l’ordre dans lequel il mangeait les grains de blé. On plaçait les lettres de chaque case dans le mème ordre, et l’on composait ainsi des mots. C’était du sens de ces mots, souvent du sens approximatif, qu’on tirait des pronostics pour l’avenir.
On raconte que le philosophe et astrologue Jamblique, qui vivait au IV° siècle de notre ère, sous le règne de l’empereur Valens, employa l’alectryomancie pour connaître le nom du successeur de ce souverain. Le coq mangea les grains de blé des cases correspondent aux lettres t, h, e, o, d. L’empereur ayant eu connaissance de ce fait, condamna à mort plusieurs des curieux qui avaient assisté à l'expérience. L’historien Zonaras prétend même qu’il fit périr tous les personnages de quelque importance dont le nom commençait par les lettres t h e o d... Ce qui n’empêcha point Valens d’avoir pour successeur Théodose le Grand.
Tiré de 'L'art de tirer les cartes' par Antonio Magus, 1875.